Mozilla, GNU/Linux, le Libre (et les femmes ?)
La personne qui fabrique un site web s'appelle un webmestre (en anglais, webmaster ; au féminin webmistress). Le Web designer est la personne qui s'occupe de la présentation du site plutôt que de son contenu. Une même personne peut bien sûr se charger de tout le travail.
Il faut un crayon et du papier ou un ordinateur et un éditeur de texte. Tout se fait avec de l'écriture. Il faut aussi apprendre pas mal de choses et avoir de la patience. Pour aller plus vite, on utilise souvent un CMS (voir plus bas) mais il faut de toutes façons avoir des notions de bases. En voici quelques-unes.
Pour afficher du texte avec des titres, des liens, des images, on utilise un langage appelé HTML et qui est ouvert (il n'est la propriété de personne, il est à la libre disposition de tous) : HTML(«Hypertext Markup Language»).
Le HTML est appelé un «langage» car il a une syntaxe, une grammaire, un vocabulaire. Ce langage est utilisé pour structurer le contenu d'une page web.
Il est possible de rédiger un site avec seulement du HTML. Le site «EU.org : free domain names» en est un exemple. Il y a même une page de formulaire en ligne.
Cela fait près de 20 ans que le W3C définit un langage appelé CSS (feuilles de style en cascades). Ce langage permet de réaliser la présentation d'une page ou d'un site web : ses couleurs, sa typographie, la disposition des éléments sur la page (menus, colonnes). Depuis bien avant l'an 2000 un bon webmestre se doit d'utiliser les feuilles de style CSS.
Le W3C recommande de séparer le contenu de la présentation et donc d'utiliser deux langages distincts pour faire un site Web. On ne doit pas mettre de couleurs dans la feuille HTML, par exemple. Beaucoup de webmestres continuent à mettre des éléments de présentation dans le HTML. Les navigateurs affichent quand même la page, alors pourquoi faut-il séparer contenu et apparence ?
En fait, sans rentrer dans les détails, c'est beaucoup plus pratique pour le webmestre et le site est plus rapide. C'est aussi beaucoup plus efficace pour faire des sites web accessibles à tous.
L'accessibilité d'une site est plus un idéal à atteindre qu'un objectif facilement réalisable. Du moins faut-il essayer de faire un site à peu près accessible à toutes sortes de navigateurs et même à des personnes handicapées qui dépendent beaucoup du Web.
Tout navigateur est capable d'afficher du texte, c'est-à-dire du HTML bien rédigé (sans faute) mais tout navigateur n'est pas capable d'afficher des couleurs, telle typo, ni même des menus dans un cadre sur le côté de la page.
Dans certaines conditions (connexion lente à l'internet), un navigateur aura du mal à afficher autre chose que du texte.
Le principe à retenir est que le webmestre doit laisser l'internaute libre et que de toutes façons ce qu'il voit ne s'affichera jamais tout à fait de la même manière à travers le vaste monde (world wide web). Il n'a donc pas à imposer aux internautes quelque chose de rigide qui passe ou qui casse. Par exemple, il ne doit pas imposer une typographie unique mais offrir un choix : pas question de nous imposer Arial (typo M$) alors qu'il existe d'autres typo bien plus lisibles (et plus élégantes) pour le web, comme DejaVu. De toutes façons, il existe un moyen simple dans Firefox de définir des typo indépendantes du choix du webmestre.
Il est peu pertinent de faire un site en utilisant Internet Explorer qui ne respecte pas beaucoup les standards du Web; cela conduit le webmestre à s'éloigner des recommandations du W3C et à faire des bidouillages fastidieux. Il est préférable de s'en tenir à un navigateur comme Firefox et d'inciter les visiteurs à installer ce navigateur qui est à la disposition de tout le monde.
À côté du formidable Firefox, il existe des navigateurs textuels, par exemple Lynx qui n'affiche que du texte et qui affiche le contenu textuel sur une seule colonne. On utilise le clavier à la place de la souris.
Certains handicapés utilisent ces navigateurs ou certains utilisateurs de Linux qui n'ont pas d'environnement graphique, par exemple — GNU/Linux est parfaitement utilisable sans graphisme, sans fenêtres.
D'autres handicapés utilisent un synthétiseur vocal : c'est un navigateur qui restitue une page Web par la voix. Donc, le navigateur ne lit que du texte, encore une fois.
Des aveugles ou handicapés visuels peuvent aussi utiliser une plage braille. C'est une sorte de plaque qui restitue en braille la page Web affichée sur un écran normal. C'est encore le texte qui prime.
Pour en savoir plus : voyez Accessibilité d’un site Web.
Pour faire un site il vous faut au minimum :
NB : Il n'est pas du tout nécessaire d'avoir un éditeur HTML. Vous risquez de toujours mêler HTML et présentation.
Parfois, il faut aussi un autre type de code, PHP, et même une base de données (MySQL le plus souvent).
Bref, le plus simple pour faire un site est d'utiliser un CMS. Ce qui nécessite :
Il est conseillé de faire des essais en local, c'est-à-dire sans mettre votre site en ligne. Quand vous serez prêts, trouvez un hébergeur de qualité et installez votre site, en ligne.
Installation Apache et ses compères sous GNU/Linux (LAMP) : Apache + MySQL + PHP et PhpMyAdmin (LAMPP) - Ubuntu Hardy Heron
C'est une bonne idée pour commencer simplement sans rien avoir à installer. Wodrpress.com met à votre disposition un CMS de blog libre, WordPress, installé et fonctionnel, un bon choix de thèmes graphiques, un grand choix de langues.
Même si tout n'est pas parfait de mon point de vue, c'est convenable pour débuter mais n'y restez pas trop longtemps et volez de vos propres ailes.
Pour en savoir plus : WordPress.com, faire un site dans un fauteuil
Si vous n'utilisez pas Wordpress.com et si vous voulez mettre votre site en ligne, sur le Web, il vous faut un hébergeur (= «host»).
Le FAI permet la connexion à l'internet tandis que que l'hébergeur vous donne un espace sur le web (un répertoire sur son serveur Apache dans lequel vous placez les fichiers et répertoires de votre site).
Parfois les FAI proposent un hébergement. Ne vous laissez pas tenter, ce type d'hébergement est lamentable, et parfois pas même gratuit. En général, le serveur du FAI est lent et vous offre un hébergement bridé et de piètre qualité et aucune aide.
Il existe cependant une sorte de FAI libre — FDN (French Data Network). C'est une initiative à soutenir car l'association défend l'accès pour tous à l'internet auprès des mairies, notamment. Mais FDN ne s'occupe pas d'hébergement.
Il existe une grande diversité d'hébergeurs. Vous trouverez peut-être votre bonheur en fouillant dans l'annuaire du RHIEN, un réseau d'hébergeurs indépendants, gratuits et sans pub, qui ont un semblant d'éthique. TuxFamily, par exemple, est ouvert aux sites sur le Libre.
Quelque soit l'hébergeur commercial ou alternatif, vérifiez qu'il offre un serveur GNU/Linux (Debian, Red Hat, CentOS [version gratuite de Red Hat]…), jamais du M$Windows.
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