Mozilla, GNU/Linux, le Libre (et les femmes ?)
Drupal est un genre de monstre sacré, plutôt fait pour des gens qui ont l'habitude des CMS, mais il est simple et très agréable. Il est plutôt adapté à un gros site avec plusieurs rédacteurs. La version Drupal 6 a l'air très sérieusement fabriquée, avec du bon code.
Il faut savoir créer une base de données (j'ai appris en lisant la documentation de WordPress qui est vraiment excellente), ce qui est nécessaire avant d'installer le CMS. C'est d'ailleurs le cas de la majorité des CMS. C'est parfois tout bête (un clic ou deux) chez les hébergeurs. À la maison, on suit la doc de WordPress.
Il faut PHP5 et MySQL 5 chez votre hébergeur ou chez vous. PHP 4 est dépassé, du reste, depuis longtemps.
Respect du XHTML strict depuis la version 4.5 au moins — cela fait toujours plaisir et avec un site fait tout en CSS, donc et sans tableaux, c'est encore mieux. Garland et Minelli, thèmes livrés avec Drupal6, sont sans aucun tableau mais je n'ai pas vérifié si les CSS sont sans erreur.
Configuration et utilisation simples mais sophistiquées. Des explications accompagnent chaque étape. De l'aide est intégrée au CMS.
L'espace d'administration est très agréable, sobre et clair (sans icônes). Il n'est pas séparé du site public et donc cela fait un site rapide, adapté à la participation des membres du site. Vous écrivez directement sur le site, mais l'article n'apparaît aux visiteurs que lorsqu'il est enregistré et autorisé en ligne.
Pour des modifications plus importantes (rarement nécessaire car les modules sont là pour cela), il faut connaître le PHP, comme dans tout CMS, du reste.
Il est très facile de partir du thème par défaut et de le modifier avec l'extension Web Developer, directement dans Firefox. Les couleurs des thèmes Minelli et Garland se modifient comme rien, depuis l'espace d'administration.
Drupal est impeccable pour faire contribuer et participer des internautes au site — ils doivent s'inscrire pour pouvoir participer, mais c'est à l'administrateur de donner aux membres du site plus ou moins de libertés.
L'administrateur a tout contrôle sur ce qui est permis aux membres du site et aux simples visiteurs. Les possibilités ne s'arrêtent pas là. Il est possible de faire des groupes et leur assignee des permissions définies de manière très précises. C'est le CMS le plus souple de ce point de vue même si tous les CMS permettent de définir des type de permisssions qui, souvent, suffisent bien.
Tout est simple à faire. Le vocabulaire particulier de Drupal est bien expliqué dans l'espace d'administration.
De nombreux modules sont intégrés et peuvent être activés selon les besoins (forum, blog, etc.). Il est possible d'ajouter des tas de modules (= plugins ou greffon en bon français) qui sont à disposition sur le site de Drupal.
Cependant, plus vous rajoutez des modules, plus vous alourdissez le CMS, au risque de le rendre lent. Quand vous passez à une nouvelle version de Drupal, certains plugins ne sont pas mis à jour tout de suite et vous risquez donc de perdre des fonctions sans lesquelles votre site sera bancal.
Deux modules me paraissent très utiles :
Poormanscron permet de rendre des tâches automatiques, comme récupérer le fil RSS d'un site pour afficher ses derniers articles. C'est utile si votre site est chez un hébergeur mutualisé, où vous avez un espace sur un serveur, à côté d'autres sites. En effet, votre accès au serveur est limité et le Cron vous est inaccessible. Poormanscron est aussi utile si vous n'avez jamais pris le temps, comme moi, de comprendre comment faire fonctionner Cron à la maison.
Le module Image permet d'insérer une image dans un article directement, au lieu de le faire avec du code HTML, et de faire une galerie de photos très facilement. Il s'est bien amélioré avec la version Drupal 6.
Drupal n'utilise pas des catégories comme la plupart des CMS mais une «taxonomy», vocabulaire qui a le don de dérouter les gens mais qui est bien expliqué dans l'espace d'administration. En fait, cette taxonomie est un système beaucoup plus souple que les catégories ou les rubriques puisqu'on peut faire des menus avec n'importe quels termes et non pas en suivant des catégories rigides. À découvrir !
La facilité avec laquelle on se fait des menus sur mesure, en affichant ceux que l'on veut où l'on veut est une ressource à exploiter.
Drupal peut être en version française ou dans une autre langue ; en fait, on copie dans le répertoire où est installé Drupal le contenu d'un répertoire qui contient tous les fichiers de traduction nécessaire. Il est très facile de modifier quelques expressions depuis Drupal. Ainsi, j’ai modifié la traduction de la chaîne «access control» en «contrôle des accès» pour le jeu de mot (ce sont les permissions accordées par l'administrateur aux différents groupes) et j'ai mis «Blog» au lieu de «Blogue» car je trouve cette francisation laide.
L'inconvénient de Drupal est qu'il semble nécessiter un bon hébergement. Il est donc plutôt déconseillé chez un petit hébergeur associatif où vous partagez un serveur avec beaucoup d'utilisateurs. Chez APINC, je l'ai essayé avec peu de modules activés mais ce n'est pas l'idéal comme rapidité.
En revanche, chez TuxFamily, c'est formidable car cet hébergeur ouvre vraiment les vannes et vous donne tout.
Exemples de sites faits avec Drupal :
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