Mozilla, GNU/Linux, le Libre (et les femmes ?)
Le concert relaté dans le billet Joan Baez au Peyrou nous a offert «Donna, Donna», dont j'ai déjà parlé.
Je voudrais conserver dans ce billet les paroles, telles qu'elles ont été traduites du yiddish en anglais par Sholom Secunda puis par Kevess & Schwartz. Il semble que Joan Baez ait adopté cette dernière traduction car celle de Secunda n'a pas eu de succès.
Sholom Secunda a composé la musique et Aaron Zeitlin les paroles. Tous deux étaient des Juifs de l'Europe orientale mais installés aux USA.
On a wagon bound and helpless
Lies a calf, who is doomed to die.
High above him flies a swallow
Soaring gaily through the sky.Chorus:
The wind laughs in the cornfield
Laughs with all his might
Laughs and laughs the whole day through
An half way through the night
Dona, dona, dona...Now the calf is softly crying
"Tell me wind, why do you laugh?"
Why can’t I fly like the swallow
Why did I have to be a calf,Chorus
Calves are born and soon are slaughtered
With no hope of being saved.
Only those with wing like swallow
Will not ever be enslaved.Chorus
Chorus : refrain (ce n'est pas du jazz)
On a wagon bound for market
There's a calf with a mournful eye.
High above him there's a swallow
Winging swiftly through the sky.Chorus:
How the winds are laughing
They laugh with all their might
Laugh and laugh the whole day through
And half the summer's night.
Dona, dona, dona..."Stop complaining," said the farmer,
"Who told you a calf to be?
Why don't you have wings to fly with
Like the swallow so proud and free?"Chorus
Calves are easily bound and slaughtered
Never knowing the reason why.
But whoever treasures freedom,
Like the swallow has learned to fly.Chorus
C'est une triste histoire d'un veau mené à l'abattoir qui se plaint de son sort et demande pourquoi il ne peut pas être libre comme l'hirondelle.
Ne prenez pas cette histoire dans son sens littéral. C'est une fable dont la morale est donnée dans les deux derniers vers :
La traduction de Secunda est plus crue et dure et en même temps plus poétique. Le veau parle au vent qui certes rit tant qu'il peut, alors que chez Kevess & Schwartz, le paysan parle durement à ce veau emmené à l'abattoir.
La traduction de Secunda correspond certainement plus à l'original Yiddish. Et il n'y a pas l'air d'y avoir d'intervention du paysan dans l'original.
Le Yiddish s'écrit avec l'alphabet hébraïque. Voici le texte de «Dona, Dona» :
אױפֿן פֿורל ליגט דאָס קעלבל,
ליגט געבונדן מיט אַ שטריק.
הױך אין הימל פֿליט דאָס שװעלבל,
פֿרײט זיך, דרײט זיך הינט נאָך צריק.כאָר:
לאַכט דער װינט אין קאָרן,
לאַכט און לאַכט און לאַכט,
לאַכט ער אָפּ אַ טאָג אַ גאַנצן
מיט אַ האַלבע נאַכט.
דאָנאַ, דאָנאַ, דאָנאַ, ...שרײַט דאָס קעלבל, זאָגט דער פּױער:
װער זשע הײסט דיר זײַן אַ קאַלב?
װאָלסט געקענט דאָך זײַן אַ פֿױגל,
װאָלסט געקענט דאָך זײַן אַ שװאַלב.כאָר
בלינדע קעלבער טוט מען בינדן
און מען שלעפּט זײ און מען שעכט,
װער ס'האָט פֿליגל, פֿליט אַרױפֿצו,
איז בײַ קײנעם ניט קײן קנעכט.
Voici ce que le texte Yiddish donne dans notre alphabet latin :
Oyfn furl ligt dos kelbl,
Ligt gebundn mit a shtrik.
Hoykh in himl flit dos shvelbl,
Freyt zikh, dreyt zikh hin un tsrik.Chorus:
Lakht der vint in korn,
Lakht un lakht un lakht,
Lakht er op a tog a gantsn
Mit a halber nakht.
Dona, dona, dona, ...Shrayt dos kelbl, zogt der poyer:
Ver zhe heyst dikh zayn a kalb?
Volst gekent dokh zayn a foygl,
Volst gekent dokh zayn a shvalb.Chorus
Bidne kelber tut men bindn
Un men shlept zey un men shekht,
Ver s'hot fligl, flit aroyftsu,
Iz bay keynem nit keyn knekht.
—sources : Wikipédia (anglophone)
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