Dessiner à l'envers

Dans son enseignement du dessin, Betty Edwards propose de copier un dessin en le renversant, le haut en bas.

Le dessin à l'envers n'est pas vraiment perceptible au mode-G qui laisse ainsi le champ libre au mode-D dans notre cerneau de noix. Pour toutes ces questions, voyez Présence des Fées et cerneau de noix.

Le mode-D nous donne une perception des choses favorable au dessin et même nous ouvre la vision nécessaire pour dessiner correctement, c'est-à-dire pour bien voir. En effet, Dessiner, c'est apprendre à voir.

En feuilletant le catalogue de l'exposition Hergé qui s'est tenu au musée national d'art moderne (Centre Pompidou), en 2006, pour le centenaire de la naissance de l'artiste, je suis tombée sur un dessin à l'envers très spectaculaire, en noir et blanc. Il s'agit de la chute en grappe de trois personnages : deux gangsters avec Tintin pris entre les deux, à moitié étranglé. Ce détail d'une illustration destinée à la couverture du Petit Vingtième se retrouve dans L'Oreille cassée vers la fin de l'album. Les cases étant plus petites que dans des albums plus tardifs comme Tintin au Tibet, l'image est sans doute moins frappante.

Il existe plusieurs dessins où des personnages sont presque renversés mais le renversement n'est pas aussi radical. Voici l'image dont les références sont en bas du billet. Il s'agit d'une citation, puisque ce dessin n'est qu'un détail de l'illustration d'une couverture :

Tintin et autres tombant à la renverse

Cela ne veut pas dire du tout qu'Hergé a dessiné ces dessins à l'envers comme dans les exercices proposés par Betty Edwards. Ce serait intéressant à savoir.

Référence : Petit Vingtième, détail de l'illustration destiné à la couverture du 18 février 1937, Hergé, éd. Moulinsart - Centre Pompidou, 2006, p. 362 (Catalogue de l'exposition, musée national d'art moderne, Centre Pompidou, 20/12/2006-19/02/2007)