Mozilla, GNU/Linux, le Libre (et les femmes ?)
À la suite de la tuerie chez Charlie Hedbo et à la superette Hyper Casher, il y a des exemples regrettables de censure.
Le cas le plus insensé à ce jour est celui du Musée Victoria et Albert de Londres qui a d'abord déclaré ne posséder aucune image de Mahomet, puis qui a avoué l'honteuse vérité et a tout simplement supprimé l'image de son site web. Et pourquoi ne pas détruire l'image elle-même, tant que vous y êtes, cher V&A ?
Il est légitime de ne pas mettre le public en danger mais il serait légitime de montrer les œuvres en question ici et là, sous la protection de l'armée, si la police ne peut protéger que des lieux publics.
Notamment, une pièce de théâtre était prévue avant la tuerie. Mais le petit théâtre ne peut assurer la protection des spectateurs. Donc, la pièce est annulée, sans qu'il y ait eu des menaces.
Timbuktu, un film qui pourrait ouvrir nos yeux à tous, a été annulé ici ou là pour ne pas provoquer quelques fêlés du turban.
Cette censure portant sur la culture évoque un souvenir bien contraire. Dans Sarajevo, pendant la guerre de Yougoslavie, des gens continuaient à faire du théâtre, dans des conditions bien plus rudes et bien plus dangereuses que dans nos démocraties.
Juste une représentation ici et là puis ailleurs, sans aller s'exhiber sur Facebook beurk et Twitter beurk, devrait être possible. Si c'est dangereux de montrer Timbuktu dans vingt cinémas à la fois, il faut le faire dans quelques villes éloignées, avec la protection de l'armée, si besoin.
Il serait bon qu'une pièce de théâtre soit représentée un soir seulement plutôt que d'être abandonnée.
Il faudrait peut-être que nos pays organisent une résistance réelle. Ce ne sont pas juste des groupes de gens qui peuvent le faire car nous ne sommes ni en guerre avec un pays étranger ni en guerre civile, ni en guerre contre nos gouvernements. Ce sont les nations qui doivent résister.
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