Des obstacles à l'adoption d'OpenOffice.org?

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On me dit qu'on ne peut pas utiliser OpenOffice.org parce que ce n'est pas compatible avec Micro$oft. On a essayé de s'échanger des fichiers et ça n'a pas marché. Avant de dire que c'est la faute à OpenOffice.org (OOo) et avant de jeter l'éponge (pas question de passer à Linux alors!), il faudrait peut-être se poser quelques questions!

Se remettre en question

  • A-t-on vérifié qu'on a bien la version OpenOffice.org2 et la toute dernière ?
  • Est-ce qu'on sait que Micro$oft change très souvent de format de fichier d'une version à l'autre ?
  • Est-ce qu'on a bien enregistré le fichier fait avec OpenOffice.org dans le format qui correspond à la version de M$Word, par exemple, détenue par son correspondant ?
  • Si le fichier comporte une mise en forme complexe, a-t-on fait
    celle-ci avec une feuille de style plutôt qu'en modifiant les polices, les paragraphes, au coup par coup ?
  • Sait-on qu'on peut convertir un fichier OOo en PDF et ainsi être sûr que son correspondant le lira si du moins il n'a pas un lecteur PDF archaïque ?
  • A-t-on demandé aux autres pourquoi ils n'ont pas OOo, pourquoi ils ne choisissent pas la liberté, pourquoi ils piratent M$ ou dépensent un tas d'argent inutilement ?

Alternative

Nul besoin d'utiliser un traitement pour écrire du texte sans mise en forme particulière. Il est souvent possible d'utiliser un éditeur de texte qui produit un format TXT lisible sur n'importe quel éditeur de texte et même sur Firefox. Plus de problème de conversion de fichiers ! Nul besoin souvent de joindre un fichier dans un email. Il suffit d'écrire au format texte simple ce que vous avez à dire.

Avec le piratage intensif de logiciels spécialisés on a pris l'habitude de recourir à ces derniers alors qu'un logiciel tout simple fait souvent l'affaire. Par exemple, pour rédiger des articles pour un site, un simple éditeur de texte suffit.

Retourner dans le bon sens

Si l'on rencontre des difficultés avec les conversions de fichiers vers M$, c'est la faute à M$ qui garde secret la fabrication de ses formats de fichiers (principe du logiciel propriétaire) et qui les multiplie (au moins 4 versions : 6, 95, 97/2000/XP). OpenOffice.org s'adapte du mieux qu'il peut et on pourrait commencer par remercier les développeurs de leur beau travail. Les difficultés rencontrées avec OpenOffice.org sont souvent liées à la mauvaise utilisation du traitement de texte, logiciel complexe qui demande un apprentissage rigoureux.

On commence donc par regarder ses habitudes et voir, par exemple, comment on fait des espaces plus grands entre ses paragraphes, ou entre un titre et un texte. Pour cela, on affiche les marques de paragraphe. Si on a des marques de paragraphes isolées, sans texte avant, on arrête tout et on va vite acheter un livre comme OpenOffice.org Efficace, éditions Eyrolles, avec des exemples sur le CD-Rom qui accompagne le livre (bibliothèque de Libres-Ailé(e)s pour les adhérents), ou encore, pour le seul traitement de texte, OpenOffice.org Writer, éditions Eyrolles. Et on potasse et on se forme. Ces deux livres sont rédigés par Sophie Gautier et son équipe d'OOo francophone. Ou on participe à un atelier en adhérant à Libres-Ailé(e)s. Ensuite, on peut consulter la liste de diffusion d'OOo si on rencontre des difficultés précises et s'y abonner ensuite.

Une grande partie de l'administration française est passée à OOo parce que le format d'OOo2 garantit la pérennité des documents, contrairement à la politique de M$. Jeter l'éponge parce qu'il y a des difficultés, c'est aller au contraire du bon sens. Le bon sens, c'est un format de fichier ouvert, qui n'est pas attaché à un logiciel donné ni à une version d'un logiciel. c'est M$ qui pose des problèmes, même avec son prétendu format standard qu'il veut imposer. Tout un chacun peut utiliser OOo qui est libre et gratuit, à disposition sur le site officiel, pour GNU/Linux, Mac, Windows et d'autres OS. (Pour les liens, voir Liens vers les logiciels libres).

Conclusion

Le bon sens, c'est d'apprendre à utiliser un traitement de texte de manière rigoureuse, et d'apprendre à apprécier ce qu'est un format de fichier ouvert, standard et reconnu comme norme en Europe, et ce qu'est l'informatique libre, toujours en mouvement et s'améliorant constamment et rapidement. Ne pas oublier que l'informatique demande des efforts car elle n'est pas innée. Bon travail en liberté !