Micro$oft et Apple, fidèles à leur fortune

Quelle satisfaction de lire un article clairvoyant sur M$ et l'avis de Snowden sur les prétendus démêlés d'Apple et du FBI !
Ah, ce n'est pas gentil d'être méchant avec M$ au moment où cette entreprise annonce qu'elle aime Linux et même GNU.
Wacko
Ah, ce n'est pas non plus gentil d'être méchant avec Apple au moment où cette entreprise se montre rebelle au FBI, protégeant ses pigeons et le chiffrement.
Wacko
Ma méchanceté n'est que justice. M$ et Apple (avec le FBI) font de la mise en scène et de la Novlangue — rien de nouveau sous le soleil.

M$ fidèle à sa stratégie «E.E.E.»

Un article énergique et détaillé écrit par Roy Schestowitz a été relayé sur l'April et sur Movim (sous le titre Microsoft doesn't love Linux or Debian or Ubuntu, you fools! [bonjour Movim Smile ]).

Roy Schestowitz montre que M$ applique à Linux et à GNU/Linux sa bonne vieille méthode «Embrace, Extend, Extinguish», par le biais de brevets bidons. En 2006, M$ avait signé un contrat de ce type avec Novell.

M$ a ruiné l'informatique quotidienne avec son système privateur qui s'est imposé dans le monde entier notamment par la vente forcée — les ordinateurs de bureau étant tous pré-installés avec Windows, les gens se sont habitutés à cette informatique et s'en sont rendus esclaves.

À présent que GNU et Linux sont partout dans l'informatique, M$ ne les considère plus comme un cancer ou du communisme mais y voit ses prochaines proies.

GNU et Linux partout dans l'informatique ?

GNU et Linux sont partout dans l'informatique, des supercalculateurs jusque dans Android.
Bien sûr, on se gausse, «L'année de Linux on the Desktop» n'est pas arrivée. Il y a deux raisons à cela.

  • La vente liée M$ sur les ordinateurs de bureau et sur les ordinateurs portables.
  • Le déclin malheureux de l'informatique de bureau (ce qui inclut les portables), dû à l'avalanche des smarties et des tablettes.

L'engouement pour les smarties est un problème pour M$ qui est à la traîne face à Google (Android) et à Apple (les iTroucs). Android, c'est un noyau Linux, modifié évidemment, avec dedans et autour de plus en plus de programmes et d'applications propriétaires. Mais c'est tout de même à la base le noyau Linux, ce qui n'en fait pas un OS libre mais un OS qui contribue à remplir les poches de Google et à étendre son influence délétère. Une destinée enviable pour M$.

M$ intente des procès pour violation de brevets à Linux et à GNU/Linux pour les contraindre à signer des accords à l'amiable, soit pour faire du chantage soit contre d'énormes sommes d'argent. C'est une stratégie qui vise à anéantir la partie adverse pour l'incorporer dans son empire.
C'est une manière lucrative et fainéante de récupérer le travail d'autrui, de s'en rendre propriétaire et de rendre privateur le Logiciel Libre. Beau travail.

Apple n'est pas un preux chevalier défenseur de vos libertés

Les démêlés d'Apple et du FBI font apparaître Apple comme le défenseur des libertés de ses pigeons. Peu importe qui est le menteur. L'un comme l'autre a intérêt à ce que le mensonge soit perçu comme la vérité. Et ça marche bien. C'est bon pour l'image d'Apple et cela permet aux FBI/NSA d'exiger encore plus de pouvoir, comme s'ils en avaient besoin.

Heureusement, Edward Snowden est là pour confirmer nos doutes. Évidemment, nous dit-il, que le FBI peut avoir accès au contenu de n'importe quel iTrouc. Évidemment que les iTroucs ont des portes dérobées.

Le patron d'Apple doit bien se frotter les mains. De la pub à ses pigeons qui vont relayer la bonne parole et de la pub pour attirer à lui encore plus de pigeons.

Et la liberté ?

Les logiciels libres, GNU notamment, sont à mille lieux de tout ce cirque. Qu'ils le restent. Mais échapper aux tentatives de chantage ou d'extortion que fait M$ par le biais de brevets bidons, ce n'est pas une mince d'affaire … Sad À suivre …

Ce que nous devons faire, nous autres simples utilisateurs de GNU/Linux, c'est dénoncer ces faux semblants et redire que les monopoles privateurs qui gouvernent l'informatique et ce qui devient malheureusement «le numérique» (l'informatique vidé de sa complexité et de sa liberté, arraché des mains des hackers) sont absolument maléfiques. Outre Apple et M$, sont inclus les autres voleurs et trafiquants de nos données personnelles, Google, Facebook, Amazon … (la liste n'est pas exhaustive mais illustrative). Le nom qui leur convient, c'est Goliath, au lieu de l'acronyme usuel (GAFAM) incomplet — voyez le livre de Bruce Schneier Data and Goliath.